5 minutes sur le body positive

À de nombreux moments dans l’histoire, la beauté des corps a été prônée. Avec les réseaux sociaux nous avons vu ce phénomène prendre une ampleur incroyable. Avec un hashtag à 17 millions de publications, le body positive a su rassembler les gens contre le body shaming.

L’histoire du body positive

La lutte contre la grossophobie

Le body positive, ou BOPO,  découle de plusieurs périodes historiques, comme les années 70 ou 90, où les mouvements contre la grossophobie se sont fait entendre. 

Cependant le premier acte en faveur de l’acceptation des corps date de la fin des années 1800. En effet à cette époque les femmes portaient des corsets pour correspondre au critère de “taille fine”. Qu’elles arrivaient ou non à affiner leur taille, cela ne semblait jamais être suffisant ; les femmes avaient donc décidé d’arrêter d’en porter. L’aspect médical n’était même pas pris en compte dans le port de ces corsets. C’est un des combats féministes de l’époque.

Les mouvements qui apparaissent durant le 20e siècle luttent contre la grossophobie mais pas pour l’acceptation de tous les corps. La différence va donc se faire ressentir pour toutes les personnes qui n’aiment pas leur corps mais qui ne sont pas considérées comme obèses ou en surpoids. De plus les poils, vergetures et menstruations sont encore ignorés.

Le body positive, un mouvement qui fait du bien
Photo de Polina Tankilevitch

Le mot body positive

C’est en 1996 que Connie Sobczak et Elizabeth Scoot créent une organisation appelée The body positive. Leur désir de briser les normes de beauté est apparu à la mort de la sœur de Connie qui développa des troubles alimentaires pendant son adolescence.

Elles proposent des ateliers et conférences pour parler de l’acceptation de soi et de son importance. Leur maîtres-mots sont “chaque corps est beau”.

Le body positive moderne

Avec l’arrivée des réseaux sociaux le mouvement a pu prendre de plus en plus d’ampleur. Malgré sa création en 1996, durant de longues années le body positive est resté peu connu et les canons de beauté sont restés les mêmes.

Cependant les réseaux sociaux ont permis de montrer une plus grande diversité de corps. Des mannequins grande taille comme Ashley Graham sont devenues connues. 

C’est également des inconnues qui ont pu devenir influenceuses notamment Denise Mercedes et Maria Castellanos avec le #stylenotsize. Ensembles elles postent des tiktoks où elles portent le même style sans avoir le même corps pour montrer qu’il n’y a pas de vêtement ou de style réservé à une morphologie particulière.

Mais les réseaux sont aussi un lieu de critiques très négatives. Le body positive a exposé le body shaming, qui consiste à critiquer les corps des uns et des autres s’ils ne correspondent aux critères de beauté de notre société.

Certaines marques soutiennent cette bienveillance, par exemple Mattel a sorti en 2016 les barbies fashionistas : 3 formes de corps, 7 couleurs de peau, et plus de 20 coiffures différentes. La célèbre poupée accusée pendant longtemps de maintenir les canons de beauté s’est diversifiée pour plus d’inclusivité.

La loi s’est aussi adaptée, il est maintenant obligatoire de préciser lorsqu’une photo est retouchée sur un site de e-commerce. Même si cela parait minime, certaines marques ont alors décidé de ne plus retoucher leurs photos qu’il s’agisse de la morphologie de leurs mannequins ou de leurs détails de peau comme des vergetures.

En effet le body positive n’est pas là pour valoriser tous les corps mais aussi les poils, les vergetures, la cellulite, les règles, les boutons… Le corps dans tout son ensemble.

Le body positive, un mouvement qui fait du bien
Photo de Ron Lach

Et les hommes dans tout ça ? Bien que les canons de beauté soient plus larges pour les hommes, eux aussi subissent du body shaming, cela peut aller de leur taille à leurs abdos. Le body positive est une philosophie, un mouvement qui ne dépend pas des origines, du sexe, de l’orientation sexuelle ou de la religion, il englobe tout le monde.

Les critiques

Bien que bénéfique pour tous et toutes le body positive est à approcher en douceur.

Effectivement certaines personnes vont prôner le body positive pour justifier une mauvaise alimentation.

La deuxième critique auquel fait face le body positive vient de ceux et celles qui n’aiment pas leur corps et ressentent une pression pour l’aimer. Vous avez le droit de vouloir prendre du poids ou en perdre tant que cela ne met pas en jeu votre santé.

Ce qu’il faut retenir du body positive est qu’il faut accepter tous les corps, qu’ils s’agissent de poids ou d’handicap, et arrêter de juger ceux des autres. Il est important d’aimer son corps même si cela peut prendre du temps.

Et vous, que faites vous pour vous sentir mieux dans votre corps ?

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