Pour un rapport sexuel, bien souvent nous sommes deux. Alors, depuis quelques années, le féminisme demande l’égalité face à la contraception. En effet, cette charge mentale pèse encore sur les femmes, par manque d’alternative.
D’après un sondage de Nelly Oudshoorn, 66% des hommes et 67% des femmes seraient favorables à une nouvelle forme de contraception. Même si la pilule est encore en cours d’élaboration, en dehors du préservatif, les contraceptifs restent peu connus. Bien que la vasectomie est, dans certains cas, réversible; les hommes n’ont pas d’autres choix. Ainsi, les femmes sont obligées de porter, seule, ce fardeau.
La pilule contraceptive masculine
Les premiers essais ont débuté en 1960, avec le même principe que la pilule contraceptive féminine hormonale. Cependant, les effets secondaires multiples et le rapport complexe des hommes à la contraception, soit à l’infertilité, ont empêché les expérimentations d’aboutir. Vécue pendant longtemps comme une atteinte à la virilité par de nombreux hommes, l’infécondité reste tabou et bloque le progrès.
Alors que la baisse de libido n’est officiellement pas reconnue pour la pilule contraceptive féminine, les scientifiques travaillent actuellement sur une pilule masculine sans hormone. L’objectif est d’éviter tout effet secondaire en remplaçant les hormones par de l’acide rétinoïque. Les tests effectués sur les souris se sont révélés fructueux et permettront très bientôt des essais sur des sujets humains.
Le slip chauffant
L’idée de la contraception masculine ne date pas d’hier, la connaissance du lien entre l’hyperthermie et la fertilité masculine est connue depuis l’Antiquité. Toutefois, ce n’est qu’en 1930 que le Dr suisse Marthe Voegeli, se met à étudier l’idée d’une contraception masculine thermique. Les inconvénients pour cette méthode sont nombreux, par exemple, le taux de risque de cancer des testicules est encore inconnu. Le slip se porte quotidiennement et n’est effectif en tant que contraceptif qu’à partir de trois mois.
Étonnant, ce sous-vêtement augmente la température des testicules à 37 degrés, empêchant ainsi les spermatozoïdes de pouvoir féconder. À Toulouse, plusieurs urologues ont mis en place cette invention remontant les testicules de chaque côté du pénis, perturbant ainsi la création de spermatozoïdes.
Pour le moment, le modèle n’est pas encore industrialisé, et seul le Dr Mieusset peut vous le prescrire. Il existe plusieurs ateliers pour confectionner son propre slip. Toutefois, il faudra au préalable effectuer un spermogramme avec un médecin ouvert à cette nouvelle contraception. Plusieurs associations comme GARCON, l’ARDECOM ou le Collectif breton Thomas Bouloù, se chargent de communiquer principalement autour de la contraception masculine ainsi que de la méthode thermique.
À noter : Nous aussi, on a notre culotte chauffante, pas vraiment contraceptive, mais plutôt apaisante face aux douleurs menstruelles.
L’injection
L’ONG américaine Parsemus Foundation a commencé à mettre en place VASAGEL en 2015. Un gel contraceptif qui s’injecte directement dans le canal déférent relié aux testicules. Encore en phase de test, le produit n’est pas encore commercialisé. Cela fonctionne comme une vasectomie, mais reste réversible.
Le gel contraceptif
Depuis quelques années, le gel appelé NES/T est en phase d’expérimentation. À étaler quotidiennement au niveau des épaules, à base de testostérones et d’oestrogènes, il fait tomber en quelques semaines le taux de spermatozoïdes à zéro.
Ainsi, il permet pour les hommes comme pour les femmes de vivre avec une libido active sans pour autant craindre une grossesse non-désirée. Même en cas d’oubli, il n’y a pas de risque puisqu’il faut compter six semaines avant de redevenir fertile.
L’anneau contraceptif
Encore une méthode à l’étude, l’Andro-switch, se base sur la méthode contraceptive thermique. Cet anneau remonte les testicules dans l’objectif de faire monter la température du sperme et de supprimer progressivement les spermatozoïdes. Disponible en cinq tailles pour s’adapter au mieux à la morphologie de chacun, il doit être nettoyé quotidiennement avec un savon doux.
C’est une des méthode les plus écologiques de cette liste : sans hormone, ni colorant, ni latex. Sans oublier qu’elle est 100% Made in France, tout droit venue de Nouvelle-Aquitaine.
Si toutes ces méthodes, pour la plupart encore en phase d’expérimentation, permettent de vivre sa sexualité sans risque de grossesse, le préservatif reste, lui, le seul moyen de se protéger face aux IST.
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