Souvent associée au stress, à l’anxiété, voire aux insomnies, la sophrologie est de plus en plus adoptée. De nombreuses pratiques liées à la médecine douce ont peu à peu remplacé la prise de comprimé. Chaque cabinet a sa spécialité, comme celui d’Anceline Sidlovski, qui allie la sophrologie à la maternité.
Anceline, sophrologue dans le 14e arrondissement de Paris, propose des séances pendant et après la grossesse. Elle nous a accordé un peu de son temps pour nous dévoiler tout les bienfaits de cette activité : dépasser le fameux Baby blues ou se réapproprier son corps, autant d’angoisses à affronter lorsqu’on débute sa maternité.
Qu’est ce que la Sophrologie ?
Oubliez les clichés, non, la sophrologie ne se résume pas à quelques exercices de respirations. Comme me l’a expliqué Anceline, “c’est aussi la reconnexion avec son corps, faire le lien entre le corps et le mental.” Dans son cabinet, il lui arrive d’expliquer le principe de la sophrologie à l’aide de pâte à modeler. Un corps, une tête, des bras, des jambes : rien de mieux qu’une animation pour expliquer, par exemple, l’effet du stress sur notre métabolisme.
” Quand on ne dort pas par exemple, seule la tête tourne, le corps, lui, reste à l’arrêt.”
En effet, quand on commence à réfléchir, ça peut durer une journée voir des jours entiers. La sophrologie est une méthode psycho-corporelle qui va permettre de relier la tête et le corps dans le but de retrouver l’harmonie. La pression thoracique, la difficulté à parler lorsqu’on a un oral, comprendre comment le stress s’installe dans la gorge ou le reste du corps : ce sont des réalités qu’il est possible de changer. En dehors des exercices de respiration, vous pouvez aussi prendre conscience de ce qui se passe dans votre corps pour installer autre chose, une nouvelle sensation.
“Prenons l’exemple de l’oral pour un examen. Le jeune qui va se bloquer, je vais lui demander de visualiser un soleil, ainsi il pensera à quelque chose de positif : on lie le corps et le mental.”
Sophrologie et grossesse : comment pratiquer ?
“Avant, pendant et après l’accouchement, devenir mère, c’est un processus” me raconte Anceline. D’ailleurs, en fonction du stade de la maternité, ce ne sera pas le même exercice. Dès lors, les intentions vont être différentes. Par exemple, s’il est question de difficultés à trouver le sommeil, la solution de ne sera pas la même en fonction du facteur qui provoque l’insomnie : est ce parce qu’on vient de donner le sein ? Est-ce parce qu’on est enceinte et qu’on a du mal à trouver sa position pour dormir ?
“Avec la sophrologie, on redonne du positif et de l’énergie.”
On s’interroge sur le bien-être. Quand on a fait une PMA par exemple, on est enceinte enfin, après beaucoup de temps, vivre au mieux le moment pour un mieux être : c’est ça l’objectif. Réussir à se détendre, s’installer en confiance, prendre du recul sur le négatif comme les nausées, les jambes qui gonflent ; c’est aussi ça la sophrologie.
Les séances au cabinet se font seule, c’est un moment pour soi. Il est important, particulièrement pendant la grossesse, de se garder du temps pour soi.
“Ça ne se résume pas à respirer bêtement”
Concrètement, à quels types d’exercices faut-il s’attendre ? Pour rester sur l’exemple du “baby blues“, pour le surmonter il existe différents exercices. Il y a évidemment ceux de respirations, de relâchements du corps, mais également de réflexion, afin de prendre du recul. L’idée est de s’imaginer dans quelques mois, après cette étape difficile dépassée.
“Se projeter pour comprendre que rien n’est figé. Éviter de ruminer, se libérer par la respiration, y mettre des intentions.”
Quelle différence avec une séance chez une psychologue ?
“Il faut arrêter avec les ruminations, les disques dur rayés, toutes les émotions négatives qui peuvent rester et nous engouffrer. Ce hamster que nous sommes qui tourne et qui peut tourner longtemps.“
La psychologue va vous amener à répondre à “Pourquoi“. Dans la sophrologie, vous allez partir du principe que vous avez la réponse à cette question pour davantage vous intéresser à “Comment” surmonter cela. La médecine douce vous amène à comprendre comment utiliser votre corps en le liant à votre mental, pour vous installer dans autre chose de positif.
“La Sophrologie ça ne soigne pas, ça accompagne. Soigner c’est avec des médicaments”
Anceline nous a expliqué, qu’il n’est pas question de patients mais de clients : il s’agit de support de soin. Accompagner pour apprendre à se détendre et à se projeter dans le positif. La sophrologie peut ainsi être utilisé pour apprendre à gérer la douleur, ou à supporter des traitements lourds. Très utile par exemple en cas d’endométriose : il n’est pas question de se crisper sur la douleur mais bien de la dépasser.
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