Tampons, coupes menstruelles, serviettes hygiéniques, éponges ou encore protections périodiques réutilisables… Aujourd’hui, les femmes disposent de plusieurs alternatives, plus ou moins écologiques, pour se protéger pendant leurs menstruations. Mais… qu’en était-il pendant la période de l’Antiquité ? et au Moyen-Âge ? On s’est penché sur le sujet et on vous raconte la petite histoire des protections menstruelles.
Les protections hygiéniques dans l’Antiquité
Durant l’Antiquité les femmes étaient très inventives ! Les premières protections hygiéniques connues remontent à 1550 avant Jésus-Christ chez les Egyptiennes. Ces dernières plaçaient des bande d’ouate ou de papyrus ramolli dans leur vagin pour absorber le sang, tout comme un tampon. Les Grecques et les Romaines utilisaient, elles, des tampons fabriqués avec des compresses en lin, en coton ou en laine qu’elles enroulaient autour d’un morceau de bois ou d’un petit bâtonnet. On raconte également que dans certaines régions d’Europe, les femmes plaçaient des morceaux d’éponge naturelle dans leur vagin.
Mais la montée du poids des religions monothéistes a changé la donne. Les femmes n’avaient alors plus le droit de s’insérer des objets dans le vagin car l’acte était jugé comme impur. Elles ont alors dû abandonner ces protections hygiéniques pourtant bien pratiques pour l’époque…
Les protections menstruelles au Moyen-Âge
Au Moyen-Âge, les femmes ne portaient pas de sous-vêtement et elles ne pouvaient donc pas se protéger lorsqu’elles avaient leurs règles ! Elles pratiquaient le flux instinctif libre et s’habillaient avec de grandes jupes ou de longues robes pour laisser le sang menstruel s’écouler avant de se laver les jambes. Les couches des jupons servaient alors à absorber une partie du sang. Dans les familles les plus aisées, les
femmes pouvaient utiliser des chiffons appelés chauffoirs, fabriqués avec du coton, de la laine ou du lin, maintenus par une ceinture de tissu sous les jupes.
Les protections périodiques de la Renaissance au début du XXème siècle
Durant la Renaissance, les femmes plaçaient des bandes de coton réutilisables contre leur entrejambe qu’elles faisaient maintenir avec une ceinture. Ce système se développe au XIXème siècle grâce à la théorie des germes de Pasteur. Porter des vêtements tachés de sang pendant plusieurs jours d’affilée est désormais considéré comme non hygiénique. C’est donc seulement à la fin du XIXème siècle que les médecins recommandent des moyens plus pensés pour se protéger pendant les menstruations. On note alors l’apparition des premières serviettes hygiéniques lavables. Parallèlement, en 1897, la première coupe menstruelle est inventée aux Etats-Unis mais ce modèle ne sera jamais commercialisé. Les premiers schémas de cette invention datent de 1869.
Les protections hygiéniques au XXème siècle
Au XXème siècle, un guide allemand indique la manière de fabriquer une culotte menstruelle. Ce dispositif consiste en une ceinture à laquelle est attachée par des boutons-pression par une grande serviette amovible s’étendant du nombril jusqu’aux reins.
Les serviettes hygiéniques
La première serviette hygiénique jetable est, elle, développée en 1888. Elle était composée d’une étoffe de lin que la femme pouvait accrocher avec une épingle à nourrice à une ceinture sanitaire. En 1920, cette serviette est modernisée en remplaçant le lin par des fibres de coton.
Durant la Première Guerre mondiale, les infirmières ont commencé à se fabriquer des serviettes jetables avec des bandages. Inspirée de cette idée, l’entreprise américaine Kimberly Clark commercialise la première protection hygiénique jetable : Kotex. Cette protection était amovible et pouvait être fixée avec des épingles ou une ceinture tout comme un porte-jarretelle. Elle était rendue étanche par une bande en caoutchouc mais inconfortable car humide.
En Europe, il faut attendre les années 1960 pour trouver des serviettes périodiques jetables en grandes surfaces. Dès le début des années 1970, les serviettes évoluent et disposent maintenant d’une bande adhésive qui leur permet de rester en place sans ceinture ni épingle. Une révolution pour les femmes ! Puis, dans les années qui suivent, entre 1980 et 1990, les serviettes sont déclinées pour répondre à différents besoins : plate, anti-fuite, spéciale nuit… En 1991, Nana lance les serviettes avec des rabats souples, aussi appelés ailettes, qui se fixent sous la culotte.
Les tampons
Le tampon en coton est inventé en 1929. Et en 1936, la société Tampax lance sur le marché le premier tampon jetable avec applicateur. Ces tampons étaient, à l’époque, dotés d’un applicateur en carton et ne devaient être utilisés que par les femmes mariées car on pensait qu’ils pouvaient faire perdre sa virginité ou procurer du plaisir. En 1947, une société allemande crée le tampon OB qui est plus petit que le Tampax et sans applicateur. Mais l’utilisation du tampon se généralise seulement après la Seconde Guerre mondiale et ce n’est qu’en 1951 que Tampax est lancé en France.
La coupe menstruelle
Les recherches sur les coupes menstruelles ont continué avec le dépôt de plusieurs brevets et des essais dans les années 1930. Mais ce ne sera que 100 ans après son invention, en 1987, qu’une nouvelle coupe menstruelle fera son apparition aux Etats-Unis. Elle n’arrivera d’ailleurs en Europe qu’au début des années 2000. A l’époque, la cup gagne en notoriété mais de nombreuses femmes se révèlent allergiques au latex et ce n’est qu’en 2002 que la première coupe menstruelle en silicone est inventée au Royaume-Uni.
Les protections menstruelles de nos jours
Depuis plusieurs années maintenant, les protections jetables font débat. Elles contiennent des substances nocives et ne répondent pas aux attentes écologiques des personnes menstruées.
On remarque alors que de nombreuses marques se lancent dans les serviettes lavables et les culottes menstruelles. Ces dernières ont pour avantage de vous protéger pendant vos règles jusqu’à 12 heures. Fini la peur de la fuite, du syndrome du choc toxique ou du manque de rechange dans son sac. La culotte de règles vous permet également de faire des économies et d’éviter une surconsommation de plastique. À La Culotte Parisienne, les engagements écologiques et féministes nous tiennent à cœur. Nous nous efforçons de faire attention à la provenance et à la qualité des matériaux utilisés pour la fabrication de nos culottes et de nos serviettes lavables.
Et vous, êtes-vous prêt.e à vous lancer dans l’aventure de la culotte menstruelle ?
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